La surveillance de masse est toxique pour nos libertés : la preuve !
Par YG438-GANDI le mercredi 29 mars 2017, 09:58 - Résistances - Lien permanent
Je relaye là un billet excellent de Sieur Nitot sur l'argumentaire contre la surveillance généralisée, cela pour répondre à la classique "oui mais moi je m'en moque, j'ai rien à cacher".
Outre la citation de Glenn Greenwald (le journaliste qui - entre autre - a aidé Snowden) :
Il y a une raison pour laquelle l’intimité est si importante pour tous et
de façon instinctive […] : quand nous sommes surveillés, écoutés, notre
comportement change du tout au tout. […] Une société dans laquelle les gens
peuvent être surveillés à tout moment est une société qui pousse à la
conformité, l’obéissance et la soumission, et c’est pourquoi tous les tyrans
recherchent un tel système. À l’inverse, et c’est plus important encore, c’est
uniquement dans le cadre de la vie privée, de l’intimité, quand nous avons la
possibilité d’aller quelque part où nous pouvons penser, raisonner et interagir
sans le jugement ni le regard des autres, que nous pouvons explorer, être
créatifs et exprimer notre dissidence. C’est pourquoi, si nous acceptons de
vivre au sein d’une société dans laquelle nous sommes surveillés en permanence,
nous acceptons de fait que l’essence de la liberté humaine soit complètement
bridée.
La surveillance de masse crée une prison dans l’esprit qui est bien plus
subtile mais bien plus efficace pour favoriser la conformité aux normes
sociales, bien plus effective que la force physique ne pourra jamais
l’être.
Il rapporte aussi une étude qui montre la tendance à s’auto-censurer quand on se sait potentiellement sous surveillance :
Selon le chercheur, ces résultats prouvent que la surveillance d’Internet
produit un effet dissuasif, décourageant les internautes de s’informer ou de
s’intéresser à des questions perçues comme sensibles ou controversées.
Ces résultats tendent à confirmer plusieurs autres recherches
universitaires. En avril 2015, deux chercheurs avaient montré que le
nombre de recherches Google sur certains termes sensibles avait diminué après
les révélations de Snowden.